► Jeudi 25 août • 21h00
► Palais Jacques C½ur
André Jolivet et Francis Poulenc sont deux illustres représentants de la musique française au XXe siècle. S'il est vrai que leurs styles respectifs paraissent très éloignés l'un de l'autre, il n'en est pas moins vrai que leurs musiques frappent par leur clarté et leur diversité de couleurs. Parmi leurs sonorités favorites, celles de la flûte sont à l'honneur dans ce programme.
On doit à Poulenc l'une des plus merveilleuses sonates composées pour flûte et piano du répertoire.
Jolivet, de son côté, a produit de nombreuses et sublimes musiques de chambre faisant intervenir cet instrument. « La flûte est par excellence l'instrument de la Musique, cela parce qu'animée par le souffle, émanation profonde de l'homme, la flûte charge ses sons de ce qui est en nous d'à la fois viscéral et cosmique. » (A.J.)
Pour André Jolivet, la famille des instruments à percussion fut également une ressource riche de couleurs relativement inexplorée jusqu'alors dans la musique occidentale classique. Jolivet, l'unique élève que voulut bien admettre Edgar Varèse le visionnaire ne déclarait-il pas : « Avant Varèse, j'écrivais avec des notes, après Varèse, je composais avec des sons ».
À ces deux compositeurs vient se rajouter Gabriel Fauré avec sa « Fantaisie » pour flûte et piano. On peut considérer que Fauré a posé dès le XIXe siècle, avec Claude Debussy, les bases harmoniques d’un langage musical qui a permis de caractériser la musique française, mais pas uniquement, du siècle à venir. Il l’a fait sans doute d’une façon plus intimiste, certainement moins en rupture que Debussy.
Gabriel Fauré représente une sorte de chaînon manquant entre le discours des romantiques, Schumann, Chopin, et l’univers des jeunes musiciens français qui allaient émerger au début du XXe siècle, dont Francis Poulenc.
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