Par Michel Pigenet, professeur émérite d'histoire contemporaine, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
En partenariat avec l'association des amis du musée de la Résistance et le Déportation du Cher.La Résistance fut d'abord action, quelles qu'en aient été les multiples formes et modalités. Patriotique au sens le plus élémentaire et identitaire du terme, le refus de l'occupation acquit à la douloureuse épreuve des faits un contenu antifasciste propre à ériger l'objectif de libération nationale en promesse d'importants progrès politiques et sociaux. Initiative singulière en Europe, le Conseil national de la Résistance, qui depuis mai 1943 rassemblait les principaux courants et forces vives du pays, le confirma par l'adoption à l'unanimité, en mars 1944, d'un programme audacieux de refondation républicaine par « l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale ». La conférence se propose de revenir sur les acteurs, les causes et les voies par lesquelles le combat de la Résistance revêtit ce contenu.