Un jeune pianiste aux origines cubaines, ivre de liberté !

Depuis qu'il a quitté Cuba, son île natale, le pianiste de jazz virtuose Alfredo
Rodriguez n'a de cesse de poursuivre sa quête de liberté musicale. De formation classique, il s'initie aux musiques populaires en jouant aux côtés de son père. Mais, à l'âge de 15 ans, il découvre le monde du jazz et de l'improvisation en écoutant l'album Köln Concert de Keith Jarrett. Il s'inspire alors de ses racines de l'île des Caraïbes - mêlant musicalité et énergie - tout en s'ouvrant aux musiques du monde, en une formidable émancipation culturelle.

En 2006, il se produit au festival de Montreux et est repéré par Quincy Jones - excusez du peu ! qui souhaite travailler avec lui. Le projet prendra trois ans à se concrétiser. En 2009, il met le cap sur les États-Unis « avec une valise, un pull, une paire de jeans et... ma musique ». Le temps de peaufiner son travail, et son premier album Sounds of Space sort en 2011 puis ce sera The Invasion Parade en 2014. Avec le batteur Michael Olivera et le contrebassiste Munir Hossn, il façonne un jazz ancré dans la tradition de sa terre natale, musicalement riche. Mais c'est quand son jeu est ailleurs qu'il se fait plus poète que jamais. La force narrative de son piano prend alors le dessus, reste juste à le suivre, les yeux fermés...

Son troisième album Tocororo porte le nom de l'oiseau national de Cuba qui meurt de tristesse en captivité. Une belle métaphore pour ce jeune pianiste aux doigts de fée, évadé de sa cage pour notre plus grand bonheur !